C'est en mai 2013, que Bernard Pretty Purdie, nous a gratifié par sa présence et 
son jeu sans égal, pour la première Bagshow provinciale, organisée à Marseille.

J'ai eu le privilège de passer quelques minutes avec lui, instants que je ne suis
pas prêt d'oublier. 

C'est aussi l'homme qui a pendant sa carrière, enregistré le plus d'albums pour 

les plus grands et bien d'autres.

Ses enregistrements ont été estimés, à environ 4500 et 5000 albums.

L'interview n'était pas long, mais oh combien intense, juste par le fait de me 

trouver à ses côtés, et de pouvoir lui parler. 

Je réalise à ce moment, que je me trouve devant une légende vivante.

Plus d’infos sur son site : http://www.bernardpurdie.com

Merci à Alain Gozo, d'avoir fait le lien et Eric Thievon pour la traduction de mes questions et réponses sur le moment.

Et bien sur,  un grand merci à Lolo de la Baguetterie Marseille, sans qui, rien ne serait arrivé  :-)))

Ci-dessous, quelques mots que Bernard a partager avec nous avant de jouer.

Je voudrais vous emmener dans un voyage. 

Rappelez-vous, le Un. 

Nous allons aller à la Nouvelle-Orléans, passer vers Brooksville, nous irons 

aussi à Sowville, 

Et au sommet de tout ça, nous finirons par le fameux Purdie Shuffle.

(Et là, le public se réjouit par des applaudissements intenses)

Juste un truc pour moi, c'est fun, il y a beaucoup de fun. 

Je vais maintenant aller derrière la batterie.

La vidéo qui suit représente très bien les moments qu’il a partagés avec nous à la
Bagshow.

(Bernard a su nous régaler, comme il l'a dit, son Purdie Shuffle est fameux)
Merci Monsieur Bernard Pretty Purdie :-)

Ci-dessus, le fameux Purdie shuffle.

Pourrais-tu nous parler de ton  légendaire Purdie Shuffle?

Dans mes rythmes, j’ai toujours pensé aux subdivisions, toutes les notes qui existent dans la musique, les noires, les blanches, les rondes, les croches, les double croches,
les triolets etc.......
Tout est venu petit à petit, en écoutant les uns et les autres,
prenant conscience de ceux que chacun faisait.
Voilà comment est né le Purdie shuffle.

Pour terminer, voudrais-tu t’adresser aux plus jeunes et aux autres, quel conseils pourrais-tu donner?

Un conseil ? Bien sûr !

Quelque soit l’instrument que tu pratiques il te faut savoir le travailler.
Avant de te dire que tu es le meilleur, et de vouloir rentrer dans l’industrie musicale, il te faut travailler et encore travailler, toujours travailler ton instrument.

Avant d’en faire un métier, il faut être sûr d’avoir travaillé correctement son instrument.
Il faut avoir conscience que c’est la chose la plus difficile.

Propos recueillis le dimanche 12 mai 2013 par Franck Cascalès

Bonjour Bernard, merci pour le moment que tu peux m’accorder.

Ça va, c’est fun.........

A quel âge as-tu commencé à jouer de la batterie ?

À l’age de trois ans.
J’ai vu un homme, qui est devenu plus tard mon professeur.

Quand je l’ai vu jouer, j’ai dit, c’est ça que je veux faire.
A l’époque, je n’avais pas d’argent pour prendre des cours, j’avais juste le droit de rester sur les escaliers pour écouter et regarder, je pouvais ainsi participer aux cours à ma façon.

Si tu n’as pas pu prendre de cours, comment as-tu fait pour apprendre ?

Comme je ne pouvais pas non plus me payer des baguettes, ce professeur me disait de faire des rythmes avec mes doigts, c’est comme ça que tout a commencé.
Ce professeur me disait que de toutes façons quelque soit l’instrument que j’aborderai, tout devrait se faire à base de rythme, alors de bien apprendre des rythmiques avec les doigts parce que tout est au bout des doigts, toutes les rythmiques doivent passer par les doigts.
Mes parents n’avaient pas les moyens de me payer des cours et ça quelque soit l’instrument.
Nous habitions le Mariland.............

A quel âge as-tu eu ta première batterie ?

J’ai pu me payer ma première batterie, en vendant des journaux, je gagnais à cette époque six dollars par semaine.
J’avais tout à peine dix ans.

Avec BB KING

Comment es tu rentrer dans le métier ?

J’ai eu mon premier job en tant que professionnel, entre dix et douze ans dans un big-band, puis, tous style de musique, tout ce qui pouvait être rentable.
Aujourd’hui, je fais aussi de l’enseignement, je fais de mon mieux pour éduquer la nouvelle génération.
Ca n’est pas possible aujourd’hui de commencer le métier comme je l’ai fait à l’époque.
Tout a changé.........................

Peux-tu nous dire quelques mots de la période où tu as travaillé avec les Beatles ?

Je ne souhaite plus en parler, ça fait cinquante ans que ça dure, je n’ai jamais eu la reconnaissance que je souhaitais avoir.
Et puis les fans des Beatles, pourraient me faire du mal, car ils ne croient absolument pas que c’est moi qui ai joué sur les différents albums.
Ils pourraient me faire beaucoup de mal, vraiment beaucoup.

Ils vont jusqu’à me prendre pour un fanatique.

C’est pour toutes ces raisons que je ne veux plus en parler.

Je sais ce que j’ai fait, et ça personne pourra me le prendre.

Ca n’a rien à voir avec tout ça, mais je me souviens qu’à la
même époque, Les Paul qui a inventé les enregistreurs multi track, m’a appris à enregistré les Overdrups.
Ce gars est une légende, les guitares, c’est lui.