1) Franck, quand as-tu commencé à jouer de la batterie ?
J’ai commencé à jouer de la batterie à Marseille à l’age de 16 ans, avec un professeur se nommant Philippe Levan, qui pendant les cours, avait la particularité de m’accompagner en jouant du piano.
Il me faisait jouer des rythmes comme le tcha tcha, la bossa nova, du funk, du shuffle, du reggae, du songo, du jazz midle, rapide, swing.
Il jouait différents styles au piano, et moi je jouais les rythmes, et ça, dès la première année.
J’arrivais à l’oreille à rejouer ce qu’il me montrait,parfois à l’aide d’une partition.
2) Tu avais des pré-dispositions !
Probablement....difficile à dire ……..c’était un très bon prof !
3) Qu’est ce qui t’a amené à en faire ton métier ?
Ça reste encore pour moi aujourd’hui une interrogation !
Tu sais, j’ai enregistré mon premier disque au bout de 3 mois de batterie, je jouais alors dans une chorale.
Ma maman m’a avoué plus tard que l’ingénieur son lui avait dit, combien il était surpris de savoir que j’avais seulement 3 mois de batterie à mon actif.
Les 3 années qui ont suivi, j’ai fait du piano bar, pour y jouer de 3 à 4 dates par semaine.
J’y jouer de la variété , de la soul music, du funk, mais pas de jazz à cette époque.
Puis à un moment donnée je me suis dit que si je voulais aller plus loin pour m’améliorer, il me fallait bouger.
D’un commun accord avec mes parents, j’ai intégré une école, à l’époque j’avais choisi le CMCN à NANCY.
J’avais choisi le CMCN, parce que c’est là qu’il y avait le plus d’heures de cours qui étaient proposées....tout simplement .
Au total, il y avait une trentaine d’ heure de cours par semaine.
A la fin de mon année, ils m’ont demandé de faire parti de l’équipe pédagogique, d’être prof.........
Ils m’ont demandé si je pensais qu’il manquait une matière dans l’école, j’ai répondu , le déchiffrage, ils m’ont donc donné la possibilité de
devenir prof permanent.
Ce qui m’a permis de faire le pont dans ma vie d’étudiant, là ou mes parents m’aidaient, je suis devenu autonome.
J’ai eu la possibilité de commencer à gagner ma vie avec la batterie en donnant des cours 4 à 5 jours par semaine, ce qui m’a fait passer du
statut d’étudiant à celui de professionnel.
Suite à ça, j’ai commencé à beaucoup jouer en Lorraine, dans les années 90 91, puis, les professeurs qui venaient de PARIS dispenser les cours à NANCY, m’ont remarqué, ils ont commencé à me demander de les remplacer à PARIS.
J’y ai fais des remplacements par Daniel EVINECK, Patrick MANOUGIAN, Pierre Jean GAUCHER, André CHARLIER, Eric SEVA,
d’autres aussi m’ont recommandé, Patrick BUCHMANN, Alain GOZZO, ça fait que je me suis retrouvé sur PARIS, dans des clubs .
Un remplacement en entraînant un autre...............puis par recommandation, Eric LEGNIGNI est venu m’écouter avec Stéfano DI BATTISTA.
Flavio BOLTRO, avec qui j’ai joué par la suite, l'harmoniciste Olivier KEROURIO avec qui j’ai joué en quartette pour une tournée.
Pierre de BETHMANN m’a proposé la place de batteur dans son nouveau quartette, puis Eric LEGNIGNI m’a entendu dans le quartette de
Pierre et m’a engagé dans son nouveau trio.
Ce qui fait que je me suis retrouvé sur les scènes Parisiennes sans même m’en rendre compte.
Ce qui m’a considérablement fait diminuer mes heures de cours de 5 jours par semaine à 5 jours par mois, puis 2 jours par mois, voir moins.
Je n’ai jamais lâché l’enseignement, j’ai pu encore enseigner à «Tous en scène» à TOUR, VALENCIENNES du temps ou l’école existait encore.
Mon parcours m’a emmené à intervenir aussi dans les conservatoires, comme ceux de BORDEAUX, MARSEILLE, NICE, PERPIGNAN, STRASBOURG, LYON,ANNECY…………..
beaucoup d’écoles TAMA.
L’enseignement a toujours fait partie de ma vie de musicien, c’est pour ça qu’aujourd’hui je peux dire, quand la question m’est posés, que ça
reste un mystère, je n’ai d'ailleurs toujours pas encore réalisé.
Je tourne depuis le début des années 90, c’est pour cela que j’ai voulu mettre sur papier tout ce que j’ai récolté depuis le temps, en terme de
batterie, de transmission, de l’expression et de l'intuition, via ce que j’ai pu retirer des concerts, et pas seulement en tant que prof.
3) C’est en fait un enchaînement de circonstances qui t’a emmené à être beaucoup plus pointu et à en faire des méthodes écrites !
C’est vrai, mais c’est plus un concept de travail qui, mis bout à bout, en a fait des méthodes, et tout est tiré de mes expériences sur scène.
Tout ce qui peut m’arriver en live.
J’essai de me dire que ce que j’ai résolu, je l’ai résolu de telle ou telle façon, ce qui m’a permis de pouvoir le partager dans mes méthodes.
Un exemple simple, si je n’ai pas pu travailler quelque chose qu'il m’a fallu résoudre et que ça fonctionne par la suite, je l’explique.